Après un passage en tant que choriste dans le groupe Délie basé entre Montpellier et Sète de 2005 à 2007, je rencontre Lawrence McGuire deux ans plus tard. Le singer-songwriter venu de Caroline du Nord me convie aux soirées folk qu'il organise dans sa librairie d'alors, le Globe. Avec deux de ses amis, qui feront le batteur et le guitariste solo, nous montons un groupe, nouvelle version d'une formation qu'il avait créée auparavant, davantage inspirée de la tradition folk américaine, les Peace and Love Cowboys.

 

             C'est dans ce groupe que j'ai véritablement rencontré la scène et que j'ai pu jouer une grande partie de mes compositions, alors largement écrites en anglais, en plus des chansons de Lawrence. Sur des titres de plus en plus rock, j'y ai appris l'art de pousser la voix au maximum et je me suis mise plus sérieusement à la basse, tout en continuant à composer des chansons de mon côté, plus feutrées, plus intimistes. Aujourd'hui, c'est ce versant de ma musique que je souhaite mettre en exergue.

 

             Je m'inspire de cette tradition folk mais aussi des standards du jazz pour écrire mes morceaux, toute cette couche du folklore musical où la chanson se construit à partir d'images concrètes, faciles à se figurer, et qui donnent toute la direction du sujet traité. Je recherche dans mon interprétation et mes arrangements la plus grande proximité possible avec ceux qui m'écoutent.